Labyrinthe de pierres blanches reposant auprès d’une mer bleu azur, la capitale de la province est partagée entre son centre historique et des quartiers plus contemporains. C’est une ville fascinante et il fait bon se perdre dans les ruelles du Vecchia Bari avec ses richesses du patrimoine, ses boutiques d’artisanat, ses petits restaurants et ses marchés.

Capitale de la région des Pouilles et abritant près de 350 000 habitants, Bari fut un port romain pendant l’antiquité avant de devenir byzantine jusqu’en 1071 lorsque le Normand Robert Guiscard s’en empara.

Elle joua dès lors un rôle important pendant les croisades, servant de relais entre l’Europe et le Moyen-Orient.

Aujourd’hui, la cité a toujours un grand port commercial et elle conserve de sa longue histoire des monuments et sites culturels exceptionnels. On est tout de suite séduit par la beauté et le pittoresque de ses rues sinueuses quand on pénètre dans la vieille ville. 

Voici encore un exemple typique des balcons de Bari et on y retrouve Gennaro la vedette des pêcheurs

© Roger Juillerat 

Celle-ci s’enorgueillit de musées fascinants et d’églises majestueuses. A l’image de la sublime basilique Saint-Nicolas, un haut-lieu de réunions des religions catholique-romaine et grecque-orthodoxe, et la cathédrale San Sabino, avec sa façade en pierres blanches ornée d’une grande rosace.  

La basilique Saint-Nicolas © Roger Juillerat
Un joli mariage avec la typique Topolino © Roger Juillerat

En plus de ses attractions culturelles, la ville dispose de quarante kilomètres de plages sur la mer Adriatique. Les amateurs de farniente seront donc ravis, car ils auront l’occasion de s’étendre sur le sable chaud et se baigner dans des eaux cristallines.

En parcourant les remparts 

Mais revenons vers la Citta Vecchia.

Pour bien s’en imprégner et se repérer facilement, il est pratique de faire une première balade en suivant la via Venezia. On marche ainsi directement sur les remparts depuis la piazza Ferrarese ou la piazza Mercantile, qui constituent un point de départ idéal, et on longe la vieille ville à sa gauche et la mer à sa droite. 

© roger Juillerat

C’est une belle promenade sur les murailles, car elle permet aussi d’observer un certain nombre d’œuvres qui rendent hommage aux pêcheurs… 

et d’admirer toutes ces belles maisons fleuries qui la décorent. © Roger Juillerat

En empruntant les escaliers qui jalonnent cette via Venezia – au bout de laquelle se trouve le Musée archéologique – il est facile de rejoindre les ruelles de la vieille ville, par exemple à la hauteur de la basilique Saint-Nicolas.  

Tels ces amoureux © Roger Juillerat

Cette belle église de style roman abrite la dépouille du saint originaire de l’Anatolie et qui est à l’origine de la figure de Santa Claus, le Père Noël.

A l’architecture imposante et riche en sculptures, c’est une destination majeure pour les pèlerins catholiques et orthodoxes et il faut vraiment visiter la crypte qui renferme les reliques du Saint. Si on ne se perd pas dans le labyrinthe, la cathédrale San Sabino n’en est pas trop éloignée et elle vaut aussi le détour. Comme le château normand-souabe, un peu plus loin, construit sur les ruines d’un fort romain.

Son architecture est imposante. Avec son donjon carré, ses douves, tours d’angle et le pont, il reste aujourd’hui un symbole fort du passé militaire de la ville. 

Un vrai témoin 

Il y a bon nombre d’autres monuments et bâtiments historiques…   

… telles que les huit colonnes, un sol en mosaïque et une épigraphe sur le mur de la Santa Maria del Buon Consiglio.

C’est un édifice religieux particulier de l’époque médiévale et il constitue un véritable musée à ciel ouvert. L’église était connue de l’historiographie locale pour ses origines légendaires.

En effet, on dit qu’elle est née à la suite d’une dispute entre les Baresi et les Byzantins, qui a abouti à un meurtre en 946; les habitants de Bari se sont opposés à la décision des Byzantins de s’arroger le droit d’accompagner les mariées à l’autel.

Le mauvais conseil qui a conduit à l’effusion de sang conduira plus tard à la trêve, le « bon conseil», qui donne son nom à l’église.

Des sondages réalisés dans les années 1980 ont révélé que l’ouvrage date d’une période comprise entre le Xe et le XIIe siècle. Et des recherches archéologiques ont mis au jour des découvertes qui couvrent presque toutes les époques historiques, retraçant l’histoire de la ville de l’âge du bronze au Moyen Âge. C’est donc un véritable témoin de l’histoire de Bari. 

Gennaro la star de la pêche

Dans la vieille ville de Bari, tout le monde connaît Gennaro Turbini et on l’invite partout.

Les poissons et les poulpes qu’il ramène de la pêche, il les vend dans les restaurants et des commerces. Avec d’autres pêcheurs, il est parti tôt le matin et on le trouve ensuite avec eux en train de nettoyer et préparer leurs poulpes au bord de mer, pas loin du quai San Nicola, où les discussions vont bon train.

Âgé de 65 ans, Gennaro a travaillé sur des grands navires de pêche durant près de 25 ans.

C’était un travail fatiguant », dit-il, « mais il m’a permis de découvrir les quatre coins du monde.

Nous partions durant un bon bout de temps et on restait dans des ports, ça dépendait, de 3 jours à 15 jours. Bien entendu, j’ai vécu pas mal d’épisodes particuliers, notamment quand la mer se déchaînait. Comme une fois entre l’Algérie et la Sardaigne où nous ne serions jamais revenus si nous n’avions pas été attachés. En mer, nous étions vraiment une grande famille et j’ai gardé beaucoup d’amis. J’ai d’ailleurs toujours des contacts avec d’anciens collègues en France et en Angleterre.

Aujourd’hui, c’est plus facile mais jamais je ne pourrais m’arrêter.
Cette pêche, c’est toute ma vie et ma petite ville de Bari, c’est mon bonheur

Gennaro Turbini © Roger Juillerat

En attendant le 2e épisode, je vous propose une danse typique des Pouilles

newsletter-authentique-evasion

Recevez nos Bons Plans
Inscrivez-vous à la newsletter